Notre retour du Burkina

Notre retour du Burkina

29 décembre 2017 Nos actions 0
Arbre à palabre

Du 15 au 30 novembre 2017 –

Une nouvelle fois nous découvrons l’Afrique accueillante, souriante et chaleureuse, mais aussi confrontée à l’autre réalité, celle de la misère, du dénuement et de la lutte perpétuelle pour la vie.

Séjour habituel à Koudougou, dans la maison d’accueil de Benebnooma, petit havre de paix avec le gardien Denis toujours prêt à nous rendre service, belles soirées au son de sa kora .

Au cours de ce séjour très dense et diversifié, nous passons aussi de merveilleux moments avec tous les amis qui nous rendent visite.

Nous n’oublierons pas les belles rencontres avec tous ces africains qui luttent pour leur survie et celle de leurs compatriotes :

– Blandine KY et Monsieur BAILI,  responsables des parrainages des enfants orphelins, dans le cadre de l’Association Benebnooma, en collaboration avec solidarité laïque Paris,

– Jeanne Badial Présidente de l’Association PIAKORO à Didyr .

– Monsieur Kéré, instituteur mais aussi installateur de plaques solaires pour l’électrification des classes en brousse,

– Les responsables des villages des femmes et  des hommes, qui malgré les difficultés, se battent pour le mieux vivre de la population,

– Evariste, que nous avons connu à Lyon alors qu’il préparait sa thèse, et qui maintenant occupe un poste important à l’éducation nationale et a également créé l’Association « PLANETE ENJEU »,

– Yvon le marionnettiste africain « blanc » qui est installé à Koudougou,

– Athanase notre fidèle chauffeur et collaborateur dans nos actions avec Semaga,

– Tassere l’artisan bronzier,

– Margot, Mado, Clémentine et leurs enfants, Adèle, Kouka, Mounina, Parate, Damien, Souleymane, Arouma, Pélagie, Amadou, Natacha, Laetitia, Aminata, Justine,  nous ont très souvent rendu visite

Une journée à Ouagadougou avec le car (très folklorique) nous a permis l’achat d’artisanat.

Visite très intéressante de la ferme AGROECOLOGIQUE de Réo : les responsables formés avec Pierre RABHI  nous ont expliqué qu’un autre  mode de culture est possible. Mais un long chemin reste à faire.

Plusieurs journées de rencontres dans les villages de brousse nous ont permis de faire le point sur l’avancée de leurs projets et de l’utilité de notre soutien.

La pluviométrie 2017 a été catastrophique, nous nous sentons bien démunis avec nos projets de développements, alors que nous rencontrons des populations dont la récolte médiocre ne leur permettra pas de se nourrir en 2018.

SEMAGA

Ecole A : actuellement 440 élèves répartis dans 6 classes

En 2017 nous avons financé l’importante réparation de la pompe, indispensable, car située près de l’école.

Les cuiseurs cantine sont abrités dans une maison enfin terminée grâce à notre financement, mais hélas faute d’approvisionnement elle n’est pas utilisée.Une électrification de classe sommaire semble fonctionner.

Réunion avec les parents d’élèves et les enseignants : Nous apportons des fournitures scolaires, dictionnaires, ballons de foot et de volley ainsi que des vêtements pour les enfants (demandés lors de notre dernière rencontre, certains enfants portent le même vêtement pendant toute l’année scolaire!!)

Jean Baptiste, que nous connaissons depuis longtemps est notre interprète. Il est maintenant responsable à la mairie au service comptable. Pour l’instant aucune aide n’est prévue, la cantine est leur principal souci !

Ecole B : construite depuis 3 ans, elle reçoit 150 élèves dans 3 classes.

Extérieur très bien entretenu. Ils n’ont pas de forage à proximité et les petits arbres arrosés 2 fois par semaine avec les petites bouteilles d’eau apportées par les élèves ont vraiment poussé.

Le local cantine est très bien aménagé, grâce à l’aide apporté en janvier, mais hélas, même problème que l’école A  pas d’approvisionnement pour l’instant.

Réunion parents d’élèves, grande discussion sur le fonctionnement de la cantine, notre projet d’électrification de classe nous semble bien ridicule, face aux problèmes de famine et d’eau.

Nous leur remettons ballons, dictionnaire et vêtements. Des dossiers de forage sont en cours, Evariste qui nous accompagne, les conseille et va essayer un appui du dossier.

L’état ne finance pas l’achat des annales pour la préparation des 52 élèves au CEP.

Le directeur souhaiterait des panneaux « ardoisine » pour agrandir la surface écrite sur les murs.

Pour apporter l’eau à l’école (point d’eau à 600 m) ils souhaiteraient une charrette à bras qui leur permettrait de transporter 2 tonneaux que les parents d’élèves financeraient.

A la fin de la réunion, un repas nous est servi dans la classe par les parents d’élèves.

Association des femmes :

Réunion peu concluante, nous n’arrivons pas à savoir pourquoi les murs de la maison, qui étaient destinés à leurs activités, ne sont pas terminés alors que l’argent pour les matériaux leur a été remis. Affaire à suivre…

SAPALA : développement agricole

Rencontre avec les responsables à Koudougou, les mauvaises récoltes comme partout entravent leurs projets. Ci-après le compte rendu de leurs réalisations :

Lors de notre réunion près de la banque de céréales, un conseiller agricole est présent, ils nous soumettent leurs projets :

– Achat de sacs de mil en période hivernale pour pallier à l’augmentation des prix à la fin de la saison sèche,

– deux ou trois charrettes et ânes seraient nécessaires pour l’équipement des agriculteurs.

L’association des femmes est toujours très active : compost, jardin, récolte de haricots, plateforme en état de fonctionnement.

Leur formation pour la confection de savon et de beurre de karité est enfin acceptée.

Visite des jardins (puits bientôt à sec qui doivent être busés). La récolte de haricots est stockée dans la banque de céréales.

Les charrues « Kassine » avec leurs nouveaux socs ont été bien utilisées.

Nous leur remettons 2 sacs de riz, des maillots et ballons de foot pour l’équipe de jeunes.

Fin de visite au marché de Sapala où le dolo coule à flot.

Association PIAKORO à Didyr :

Rencontre des responsables de cette Association, située à Didyr et qui regroupe des femmes de 16 villages, Jeanne est leur Présidente.

Elles sont très bien structurées, la maison pour leurs activités est en cours de construction, grâce à notre soutien les murs sont terminés,  elles ont elles-mêmes confectionné les briques, mais l’argent manque pour le toit et les fenêtres et les portes.

Leurs principales activités sont l’agriculture, le jardinage, la fabrication du savon, la santé. Nous les accompagnons sur le marché de Didyr où elles possèdent un emplacement pour la vente de leurs produits.

A midi un copieux plat de pâtes aux légumes nous est servi.

Journée très conviviale.

Au cours de toutes ces rencontres une douzaine de poulets nous ont été offerts en remerciement, très touchant de la part de gens si démunis, mais comment refuser ! Nous les avons répartis auprès de nos amis de Koudougou .

Tous comptent beaucoup sur nous, pour le coup de pouce à leurs projets. Nous essayerons d’expliquer cela aux membres de l’Association et aussi à tous ceux qui nous apportent leur soutien tout au long de l’année.

Beaucoup de souvenirs, très grands, très forts et très durs. Le retour à la veille des fêtes de fin d’année va être difficile.

« On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir Chacun a besoin de l’autre pour se révéler » Proverbe Africain

Monique & Rénée