VOYAGE AU BURKINA EN 2024

VOYAGE AU BURKINA EN 2024

16 mars 2024 Évènements 0

En route vers l'aventure burkinabé !

25 janvier au 15 fevrier 2024

Après quelques difficultés pour l’obtention du visa, quelques hésitations dues aux informations, mais avec l’approbation des amis burkinabés, je suis partie le 25 janvier avec un vol d’Air Algérie pour Ouagadougou (46 kg de bagages)

Aprés 4 ans, beaucoup de questions sur cette redécouverte du Burkina. Bon voyage, escale à Alger un peu longue. Arrivée a Ouaga à 23 heures, mon ami Evariste , qui a obtenu la promesse de visa, est là, il m’accompagne pour la régularisation. Après une nuit tranquille à Notre dame de Lorette, et l’obtention de mon visa, en route pour Koudougou. Je suis attendue au secteur 10, à la maison d’accueil de l’Association Benebnoooma (groupe Saaba) Denis, le gardien est là pour m’accueillir.

 

Koudougou : retrouvailles

Rien n’a changé, les amis sont là, avec leur accueil, leurs éclats de rire, leur gaité , leur disponibilité et pourtant !!!  Evariste, Clémentine, Paraté , Victor, Damien, Margot, Denis, Adèle, Mado, Natacha , Fatou, Victorine, Arouma, et aussi Koudbi, Blandine, Aristide, Yvon et ses fils. Rencontres avec Jean-Marie, Casimir, Alexandre, Amadou, ils n’ont pas oublié St Jean-de-Touslas.

Je n’irai pas dans les villages situés au nord, (conseil burkinabé) , mon hébergement me donne la possibilité de recevoir les délégations des Associations avec lesquelles nous avons poursuivi des échanges tout au long de ces quatre années  grâce à WhatsApp.

Rencontre avec la force féminine de Piakoro

DIDYR : association féminine de Piakoro

Le lendemain de mon arrivée, 1ére visite de Jeanne, elle arrive seule, toujours aussi belle, mais je la trouve amaigrie, elle m’avoue ne pas toujours prendre le temps de manger. Une belle pintade m’est offerte.

Nous parlons de ces nombreux projets qu’elle semble mener à terme, 4 femmes de Piakoro viendront à Koudougou le 31 janvier.

Elles arrivent en car avec leurs belles robes : 3 d’entre elles sont très impliquées dans la vie de l’Association et les discussions sont très ouvertes.

Beaucoup de remerciements concernant l’achat des ânes et des charrues.

Elles ont beaucoup d’activités de jardinage,( légumes, culture du morenga), avec le soutien de la mairie de Didyr, elles ont obtenu un château d’eau , le système solaire ayant été mal étudié, l’eau ne remonte pas suffisamment.

Elles gèrent leur production, (4  tonnes d’amandes de karité) 2 tonnes de beurre vont être mises en pot.

Leur principal souci est le transport des noix, lors de la récolte en brousse, les femmes portent cette cueillette sur la tête, sur des distances de plus de 10 km.

Elles souhaiteraient vraiment notre soutien pour l’achat d’un tricycle, qui leur facilitera le transport de la récolte et du matériel pour les ventes aux marchés.

Nous nous sommes renseignés sur la meilleure qualité/prix de ces tricycles qui sont vraiment des véhicules utilitaires à Koudougou et dans les villages.

Jeanne souhaiterait une petite pharmacie « premiers soins » (désinfectant, pansements, paracétamol). 

Repas de midi commandé,  à La Consolatrice par Denis qui en assure le transport, il  s’occupe des boissons et installe même une nappe. Victor nous rejoint, beaucoup d’échanges pendant ce repas.

Victor ira voir le château d’eau qui  fonctionne mal, il va aussi évaluer le projet solaire pour l’unité de production  en remplacement du gas-oil.

Beaucoup d’adhérentes à Piakoro, mais très peu d’entre elles règlent leurs cotisations, Jeanne ne perçoit aucune indemnité pour ces nombreux déplacements.

Engagement local : Vers un développement durable

ASSOCIATION Firme technique WEND PANGA 

L’association créée par Victor Kaboré est une entreprise d’électricité, basée sur les études techniques de projets et installations solaires.

Nous avons rencontré Victor lors de l’électrification des écoles de Semaga .

Très engagé dans le développement durable, nous lui avons apporté notre soutien.

Il a notre confiance pour être notre interlocuteur auprès de nos Associations partenaires

SAPALA : groupement de producteurs (32 familles adhérentes), dont une Association de femmes dynamiques. 

Urbain m’a prévenu de leur visite le mercredi 29, 70 km à moto!! Arrivée à 10 heures, 2 hommes, 2 femmes, dont Urbain et Résina Go , Présidente des femmes. 4 poulets sont accrochés au guidon.

De nombreux projets dont nous retiendrons en priorité l’électrification solaire pour les moulins qui fonctionnent au gas oil (cher et polluant).

Cette installation pour être opérationnelle requiert une étude approfondie par des techniciens. Nous pourrions financer cette recherche qui leur permettrait d’obtenir le financement de cette réalisation par des Associations.(Electricien sans frontière, Abadas)

Ils souhaitent aussi des plantations de manguiers dans chaque cour, nous leur apporterons notre participation..

L’achat de sacs de mil est souhaité pour alimenter la banque de céréales, avant la flambée des prix au mois de mai.

Nous terminons cette rencontre par un repas (riz sauce, poisson) servi par Clémentine, succulent.

La veille de mon retour, Urbain vient me dire au revoir. Nous parlons du Président qui est inexistant, mais qui ne contrarie pas les projets. Il a des soutiens solides au sein de l’Association et des adhérents actifs contribuent à l’évolution de leur groupement dont il est vraiment le pilier.

Cette discussion se termine par un repas à la Consolatrice avec Clémentine et Victorine, beaucoup de gaieté.

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SEMAGA : Ecoles A et B :

 

Au cours de mon séjour, Victor a été mon seul interlocuteur, aucun contact avec les parents d’élèves et les nouveaux directeurs

L’entretien des installations électriques solaires a été assuré par la firme polytechnique de Victor, les panneaux endommagés ont été remplacés et les logements des directeurs également ont  été équipés de panneaux

Les pompes et puits fonctionnent dans les 2 écoles.

 Les parents d’élèves souhaitent la poursuite du reboisement, la première  expérience ayant été positive, nous financerons la fin du projet, vers  l’école A,  tout cela grâce à la gestion de Victor.

Je n’oublierai pas non plus mes échanges avec Tassere , le bronzier, ainsi que le voyage en car à Ouaga en compagnie de Clémentine, afin d’acheter l’artisanat. Toujours de belles créations au village artisanal mais les clients sont rares.

Au cours de ce séjour beaucoup d’échanges très riches, beaucoup de gaité et d’optimisme, une leçon face à notre monde maussade et insatisfait.

Un monde diffèrent  où les mots : consommation, développement durable, argent n’ont pas la même résonnance. Une leçon de vie dont on ne sort pas indemne.